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Meeting the "Mentally challenged" in Mumbai
6 août 2008

First day at Advitya School

Je suis accueillie au centre Advitya par Anjali, la directrice. Le centre est un local qui contient deux grandes pièces : la boutique où tous les produits sont exposés et l'atelier, ainsi qu'une petite cuisine et des sanitaires.  Après avoir un peu discuté, Anjali me propose de me joindre aux "enfants" qui arrivent tranquillenment et commencent à s'installer pour le travail. DSC00053
Anjali m'explique que la thérapie du centre est basée sur les couleurs et la musique. Ainsi, pendant les "work shops" (ateliers) les enfants se concentrent activement sur des morceaux de tissus ou des cartons colorés sur lesquels ils collent de grosses paillettes ou des miroirs. Il est effectivement surprenant de voir à quel point les enfants sont concentrés à leur tâche et combien ces activités leur permettent de s'apaiser. Par ailleurs, de la musique est diffusée dans la salle ce qui rend l'atmosphère plus détendue, en même temps que les enfants chantent sur leurs morceaux préférés.
Je m'installe donc avec Himani, une jeune fille très joviale et calme. Elle sourit beaucoup et aime chanter. Je suis chargée de déposer de la colle à certains endroits sur un bout de tissu imprimé pour qu'elle puisse y coller les paillettes. Cet atelier dure 2h, c'est-à-dire de 11h jusqu'à 13h.
Après l'atelier, les enfants mangent. Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Pranav. Il y a donc un repas spécial que tout le monde partage et un gâteau au chocolat dont Pranav coupe la première part, après avoir soufflé sa bougie en musique. Les "teachers" mangent après les enfants qui attendent alors dans une autre pièce, la boutique à vrai dire qui est pourvue de bancs et de tapis.
Après le déjeuner, je passe un peu de temps avec les enfants. Anish, un jeune homme atteint par le syndrome de la trisomie 21, vient les mains en l'air pour un "hand shake" particulier. Il ouvre ensuite grand les bras pour me faire un "hug" qu'il demande avec insistance. Pas de problème, je m'exécute. Tous les enfants sont touchants, mais certains ont plus de facilité ou sont plus demandeurs d'affection ce qui rend les choses plus simples pour entrer en contact avec eux.
Je réussi tout de même à parler avec la plupart : Kirti, Swati, Cyrus, Kunal, Pranav, Kavita, Sunil et Julian, excepté avec un jeune homme arrivé en dernier et qui ne participe pas aux ateliers. Anjali me prDSC00043évient qu'il n'aime pas parler aux nouveaux arrivants et qu'il est un peu difficile. Lorsqu'il arrive, il a une voix très aigüe et parle très fort. Puis plus tard, alors qu'Anjali veut lui faire goûter du gâteau, il prend soudain une voix grave et un ton énervé. Elle m'explique alors : "This side, one personality, the other side, an other personality..."
Un professeur de musique vient ensuite faire chanter les enfants. Ils ont l'air d'apprécier, même s'ils ne chantent pas tellement fort. Kirti chante une chanson toute seule : une chanson traditionnelle explique-t-elle, une très vieille. Le cours se finit par l'hymne national de l'Inde que tout le monde connaît et sur lequel on chante debout et avec du cœur.
Les enfants se remettent un peu à leur travail par la suite, en attendant que leurs parents viennent les chercher ou bien qu'il soit tout simplement l'heure de rentrer. Car certains peuvent rentrer seuls : il y en a un qui prend un bus d'une heure, parfois deux par temps de pluie, et les autres prennent un Rickshaw payé par plusieurs écoles chaque mois pour conduire quotidiennement les enfants.
Je quitte le centre vers 16h et leur promet de revenir demain. Tout le monde semble content à cette idée. Anjali s'inquiète pourtant : elle pense que lDSC00046'expérience ne doit pas m'apporter autant que je peux aider au centre. Mais les enfants, même après une journée, donnent tellement d'affection qu'on ne peut penser que l'expérience est inutile. J'ai de la chance parce qu'ils ne sont pas agressifs et accueillent les étrangers avec gentillesse et intérêt. Il est vrai qu'il m'est parfois difficile de les comprendre, leurs difficultés de langage se rajoutant à l'accent indien déjà dificile. Mails les sourires qu'ils me font sont parfois suffisants pour que je les comprenne.

Par ailleurs, les quelques employées et les bénévoles du centre font un travail formidable. Il est évident que les enfants ne peuvent pas aller très vite à la confection des motifs, mais ils sont aidés et il est vrai que le personnel fait une grande partie du travail pendant les ateliers des enfants et le samedi. De cette manière, beaucoup de produits sont proposés à la vente, ce qui permet de financer des activités pour les enfants et de louer le local, plutôt spacieux par rapport au prix des loyers à Bombay.

So, good day today...

http://www.advitya.com/index.htm
Si vous craquez pour un des poduits de la boutique, que vous pouvez découvrir en visitant le site du centre, faites le moi savoir et je pourrai vous le rapporter. Les articles sont entre 100 et peut-être 500 Rupees, ce qui équivaut à 1,50 jusqu'à 8 euros environs. Ils sont très soignés et dans un style typiquement indien. N'hésitez pas, vous pouvez les aider aussi simplement que ça et en vous faisant plaisir...

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